ou d’un devis ?
Contactez Catherine FRAIX !
Publié le 02 Octobre 2025
Le Diagnostic de Performance Énergétique est un outil réglementaire français qui permet d’évaluer la performance énergétique d’un logement ou bâtiment. Il utilise la consommation d’énergie (chauffage, eau chaude, ventilation, etc.) pour donner une étiquette (de A à G), montrant la consommation en énergie primaire (kWhEP) mais à partir de la consommation en énergie finale (kWhEF) selon un coefficient de conversion spécifique à chaque source d’énergie.
L’énergie primaire correspond à l’énergie nécessaire pour produire puis acheminer l’énergie finale consommée par l’utilisateur (production, pertes, transport, etc.).
Jusqu’à maintenant, pour l’électricité, le coefficient de conversion de l’énergie finale vers l’énergie primaire était 2,3. Cela signifie que pour 1 kWh consommé (énergie finale), on compte 2,3 kWh d’énergie primaire dans le calcul du DPE. La Gazette du Midi+3Service Public+3Ministère de la Transition écologique+3
Ce coefficient relativement élevé pénalisait les logements chauffés à l’électricité, même quand l’électricité est peu carbonée, comme c’est le cas en France grâce au nucléaire et aux énergies renouvelables. Ministère de la Transition écologique+2info.gouv.fr+2
À partir du 1ᵉʳ janvier 2026, le coefficient passe de 2,3 à 1,9 pour l’électricité. RT-RE-bâtiment+3Ministère de la Transition écologique+3Service Public+3
Ce changement est inscrit dans un arrêté publié le 26 août 2025. Presse - Ministère des Finances+3Ministère de l'Économie+3Ministère de la Transition écologique+3
Tous les DPE ou audits énergétiques réalisés à partir du 1ᵉʳ janvier 2026 intègreront automatiquement ce nouveau facteur. Ministère de la Transition écologique+1
Alignement européen : la directive européenne sur l’efficacité énergétique recommande un coefficient “par défaut” pour l’électricité de 1,9 pour mieux refléter les performances actuelles du mix électrique. D.I.P.R.+2Ministère de la Transition écologique+2
Mix électrique décarboné : l’électricité en France est fortement décarbonée (nucléaire, renouvelables). Le coefficient de 2,3, qui était relativement élevé, ne tenait plus compte véritablement de ce fait. Ministère de la Transition écologique+2D.I.P.R.+2
Justice comparée entre énergies : les logements utilisant des énergies fossiles comme le gaz ou le fioul étaient avant avantagés ou du moins moins pénalisés que ceux chauffés à l’électricité, dans les calculs du DPE. Cette réforme vise à corriger cette inégalité. Ministère de la Transition écologique+2D.I.P.R.+2
Environ 850 000 logements chauffés à l’électricité devraient sortir du statut de “passoires thermiques” (étiquettes F ou G) sans qu’aucun travaux ne soit nécessaire. Ministère de l'Économie+2LocService+2
Amélioration d’étiquette pour de nombreux logements : certains pourront monter d’une classe ou plus selon leur consommation actuelle. La Gazette du Midi+2D.I.P.R.+2
Leur DPE sera automatiquement recalculé avec le nouveau coefficient pour les nouveaux dossiers, et pour les DPE déjà réalisés, il sera possible de télécharger une attestation de nouvelle étiquette sur l’Observatoire DPE‑Audit de l’ADEME, sans nouvelle visite. RT-RE-bâtiment+2Ministère de la Transition écologique+2
Les seuils des classes A‑G du DPE restent les mêmes. Ce qui change, c’est la façon dont on convertit l’électricité en énergie primaire. Plan Immobilier+2Ministère de la Transition écologique+2
Aucun logement ne verra son étiquette se dégrader uniquement du fait de ce changement de coefficient. Ministère de la Transition écologique+1
Les DPE déjà réalisés restent valables (durée de validité habituelle). RT-RE-bâtiment+1
Meilleure reconnaissance des logements chauffés à l’électricité, surtout si bien isolés, ce qui pourrait faciliter la location ou la vente de tels biens.
Moins de logements stigmatisés comme “énergétiquement mauvais” faute de critères qui ne reflétaient plus la réalité.
Encourage l’électrification des usages, pompe à chaleur, chauffe‑eau thermodynamique, etc. Ministère de la Transition écologique+2Service Public+2
Pour les logements très mal isolés, même avec un coefficient plus favorable, la facture énergétique reste élevée, et l’étiquette peut rester F ou G. Ce changement améliore le classement mais ne remplace pas les travaux de rénovation thermique.
Certaines associations ou experts craignent que cela réduise l’incitation à faire des travaux d’isolation ou d’amélioration énergétique, puisque certains logements sortiront des seuils “interdiction de location” sans amélioration physique. Le Monde.fr+2LocService+2
Le coût de l’électricité reste plus élevé que celui de nombreuses énergies fossiles (selon les usages), ce qui peut poser problème pour les occupants, surtout si l’isolation n’est pas bonne. On peut améliorer l’image réglementaire (DPE) sans pour autant réduire la facture pour l’usager.
Supposons un logement chauffé à l’électricité :
Consommation d’énergie finale (kWhEF) : 10 000 kWh/an.
Avant 2026, conversion en énergie primaire : 10 000 × 2,3 = 23 000 kWhEP.
Avec le coefficient 1,9 : 10 000 × 1,9 = 19 000 kWhEP.
Donc le logement “coûte” moins, en terme de consommation primaire, ce qui peut suffire à le faire passer d’une classe F à E ou de G à F selon les seuils. La Gazette du Midi+2Plan Immobilier+2
Le nouveau coefficient électricité pour le DPE, effectif le 1ᵉʳ janvier 2026, représente un changement réglementaire important.
Il corrige une distorsion qui pénalisait historiquement les logements électriques.
Il permet une amélioration d’étiquette pour de nombreux logements sans travaux.
Mais ce changement ne supprime pas les besoins de rénovation thermique pour les logements très énergivores ou mal isolés, ni ne garantit des factures plus faibles si l’efficience énergétique n’est pas améliorée par ailleurs.
Si tu veux, je peux te donner les tableaux avec les seuils actuels et les projections après réforme, ou t’aider à voir comment cela s’applique à ton logement ou un cas concret ?